En tant que paysagiste et urbaniste, dans mes projets, je tente de renverser la question du risque et de la transformer en levier, en récit de projet. Je préfère alors au terme "risque", que je trouve parfois très antropo-centré, la notion plus systémique de bouleversement. La mère de tous les bouleversements étant pour moi la question du changement climatique, auquel nous faisons tous face.

     C'est donc le sujet que j'essaye de mettre au coeur de tous mes sujets de travail, peu importe leur échelle, peu importe leurs acteurs. Comme beaucoup d'entre nous, j'invoque alors la valeur de résilience climatique, qui selon moi se définit par notre capacité à nous adapter aux effets des changements climatiques déjà présents, toute en limitant les causes de ce dernier. Cette limitation passe alors par une certain "sobriété créatrice", c'est à dire une sobriété nous obligeant à limiter l'impact surfacique de nos projets (destruction de milieux naturels, disparition des puits de carbone, etc.) et leurs impacts carbones (usages de matériaux bas carbone ou de réemploi, favoriser des méthode écosystémiques, etc.).

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     Pour répondre à ces enjeux je travaille en tant que paysagiste concepteur sur des commandes publiques, avec des maîtrises d'ouvrage institutionnelles (commune, communauté de communes, services de l'état, etc.). Je considère que mon activité, en collaboration avec une foultitude d'acteurs, porte une forte dimension et responsabilité d'intérêt commun et général.