ATELIERS PARTICIPATIFS DE GESTION DES RISQUES
Nous avons présenté le rapport à l'ensemble des autorités locales au cours de différentes réunions, dans le but qu'elles intègrent les résultats de ce travail, pour lequel elles ont manifesté beaucoup d'intérêt, dans les politiques publiques : plan de gestion des risques et plan d'aménagement du territoire en cours d'actualisation, plans d'actions de chaque entité.
La gestion des risques a été à l'origine même du projet, après un double constat alarmant : les quartiers les plus exposés aux aléas d’inondation sont également les quartiers les plus vulnérables, et la politique de gestion des risques actuelle est caractérisée par une inaction totale, laissant les populations dans des conditions de risques grandissantes. L'ensemble du projet a donc été dédié à cette question.
En ce qui concerne les échelles, un premier travail d'investigation a été réalisé à l'échelle de la ville pour préparer les ateliers. Une fois en atelier avec les habitants, nous avons travaillé à l'échelle du quartier, allant jusqu'à l'échelle précise d'une rue, d'un pont, d'un point critique.
Carthagène des Indes, Colombie
Laure Lucadou
+ FEM
Risque inondation
Organisation et animation d'ateliers participatifs de gestion des risques
Le projet consiste en l'organisation et l'animation d’ateliers participatifs de gestion des risques réalisés avec les habitants de quatre quartiers populaires de Carthagène des Indes, à savoir Olaya Herrera, Fredonia, Nuevo Paraiso et El Pozón, dans la Comuna 6. Le résultat est multiple : sensibilisation parmi les habitants, dialogues entre différents leaders sociaux, mais surtout production de connaissances collectives.
Suite à ces ateliers, nous avons retranscrit l'ensemble des réflexions dans un rapport final (en accès libre, 484 p.) : les diagnostics participatifs et propositions collectives de réduction des risques formulés par les habitants, accompagnés de rappels règlementaires et de recommandations aux acteurs.
Une association alliée, ayant accepté de financer et soutenir notre logistique, les COMBAS, groupes communautaires volontaires de réponses aux catastrophes, encadrés par la mairie, étaient aussi parmi les participants aux ateliers.
Depuis la remise du rapport final aux entités publiques, présentant le diagnostic communautaire réalisé par chacun des quatre quartiers, ainsi que les propositions de solutions de réduction des risques formulées collectivement, celles-ci n'ont malheureusement pas encore engagé d'actions concrètes en ce sens. Ces quartiers viennent donc de subir une inondation très importante, à peine terminée, dont l'impact aurait pu être diminué si des actions avaient été engagées, notamment celles qui étaient ponctuelles et auraient pu être réalisées à court terme. La volonté politique fait partie de ce que l'on ne peut contrôler, mais je reste convaincue qu'avec les habitants, nous avons fait notre part et bien plus encore, en donnant aux acteurs compétents les clés pour agir.